Rapport de 135 pages sur l’audiovisuel et le cinéma en Algérie du du programme d’Euromed Audiovisuel III de l’Union européenne et l’Observatoire européen de l’audiovisuel publié en 2014. Après cinq rapports sur l’Égypte, le Maroc, le Liban, la Jordanie, et la Palestine, ce rapport est le sixième d’une série de monographies réalisées dans le cadre du projet de collecte de données sur le secteur audiovisuel et cinématographique dans les neuf pays partenaires du programme. Ce rapport fournit une synthèse complète des différents aspects économiques du secteur audiovisuel en Algérie (cinéma, télévision, services à la demande), tout en proposant une description du cadre institutionnel et réglementaire et du développement des infrastructures de télécommunication (TNT, télévision par ADSL, réseaux large bande, téléphonie mobile).
La production cinématographique en Algérie, ses réalités et ses horizons est analysée à la lumière de l’infrastructure publique existante et des initiatives individuelles et collectives de valeur visant à promouvoir le cinéma algérien. L’intérêt que l’État porte aux activités cinématographiques se manifeste à travers un budget annuel de 200 millions DZD (1.8 M euros) alloué à la production.
On notera aussi l’apport financier de l’État, par le biais du Fonds de développement des arts, des techniques et de l’industrie cinématographique (FDATIC– dissous en 2021) et via l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), joue un rôle primordial dans la promotion de la production nationale. Entre 2007 et 2013, le FDATIC a subventionné 98 films (longs-métrages, documentaires et courts-métrages). Au milieu de l’année 2013, l’AARC avait déjà soutenu un total de 78 films dont 42 longs-métrages, 6 courts-métrages et 30 documentaires. Plus de 170 films (longs-métrages, documentaires et courts-métrages) ont été financés par le FDATIC et l’AARC et produits entre 2007 et 2013 ; 75% des films algériens sont coproduits avec l’Europe, 11% avec l’Afrique et 9% avec l’Asie.
Selon la base de données LUMIERE de l’Observatoire européen de l’audiovisuel, 41 films algériens ont été distribués en Europe, entre 1996 et 2013. 21 films de ce répertoire sont des coproductions uniquement algéro-françaises). Indigènes (2006) et Hors la loi (2010) du réalisateur Rachid Bouchareb sont les deux films de ce répertoire ayant enregistré le nombre d’entrées le plus élevé dans l’Union européenne, avec 3.172.612 d’entrées pour Indigènes et 474.722 pour Hors la loi.
En outre, le rapport présente les données disponibles sur les différents aspects du marché cinématographique (production, distribution et exploitation, coproduction, et les entrées des films algériens en Europe (1996 – 2013), ainsi que sur les questions de droits d’auteur et des droits voisins et de la lutte contre la piraterie. Il se nourrit des informations collectées auprès des organismes publics, des organisations professionnelles, des sources d’information privées et des informations publiées dans la presse.
Le rapport sur l’Algérie, rendu public le 25 mars 2014 à Tunis, a été rédigé par Dr. Sahar Ali, Expert Médias auprès du Programme Euromed Audiovisuel III (CDSU), sous la supervision d’André Lange, Responsable du Département information sur les marchés et les financements à l’Observatoire européen de l’audiovisuel (Conseil de l’Europe, Strasbourg).