Mustapha Nedjaï est né le 5 septembre 1957 à Zemmoura, il est Artiste peintre, miniaturiste, céramiste, scénographe et poète. il est diplômé de l’école nationale des beaux-arts d’Alger (1976-1980) et de la faculté des beaux-arts de San Carlos (1980- 1986).

Il collabore avec Liliane el Hachemi au traitement et vieillissement de costumes, au film Leila ma raison, à la scénographie de la pièce Hafila tassir, à la conception des costumes de la délégation algérienne aux Jeux olympiques de Barcelone, à la conception des costumes du théâtre méditerranéen 1992 (théâtre Toursky à Marseille). Il conçoit et réalise le plateau et le générique de l’émission télévisée « Censure », la scénographie de la pièce Milles hourras pour une gueuse. Il a été le directeur artistique du Festival international de la bande dessinée (Alger 2008- 2013).

Mustapha Nedjaï se consacre à l’écriture, autant comme réflexion sur sa pratique artistique que comme création (poésie, scénarios). Il est l’auteur d’un manifeste « gestart » (1999) dans lequel il envisage l’art comme « une attitude, une manière d ’être, une conviction et un art de vivre ». Il est membre du jury du théâtre professionnel d’Alger (2010), d’Annaba (2011) et de Sidi Bel-Abbès (2012) et expose régulièrement à l’étranger : Libye, Allemagne, Espagne, Etats-Unis, France, Afrique du Sud, Emirats Arabes Unis, Hollande, Irak, Egypte, Mexique, Russie et Maroc. En janvier 2013, il est commissaire et scénographe de l’exposition «Caractères, 50 ans de BD algérienne » pour le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. (*)

L’œuvre du plasticien est éprouvé par sa sensibilité au monde qui l’entour ou le sentiment de la complexité prédomine, «Son approche de l’abstraction , très suggestive , est dominée par l’émotion, et servie par un sens spontané de la construction. Et il demeure , de manière privilégiée, un peintre toujours fasciné par les propriétés inépuisablement rythmique du trait, de la couleur et de la matière, dont le traitement sur de grande surfaces renforce la vigueur expressive.» écrit le journaliste Thierry Perret… «Le trait pour lui est une matrice, dont il explore sans relâche les métamorphoses, y inscrivant ces distorsions qui habitent de manière récurrente ses tableaux. Son dessin mobile, virevoltant, se dépouille ou vise a la profusion, mais toujours construit l’espace. Son approche, par « cycles» et series : de Ellipse et Laps à Imposture, en passant par suite Ar mûr e, Maux et mots et l’astucieux Coup de barres, ou encore XTorsions, est une autre manière de composer, avec une rigueur qui exprime certainement un besoin de dompter , au moins provisoirement, un chaos qui est comme le fond sonore de l’oeuvre.» ajoute-il. «Je vis dans un stress permanent»  , souligne l’artiste , qui y répond par une création impulsive , où les directions ne sont qu’indiquées . «Je cherche une chose et découvrir une autre», avoue-t-il .

Mustapha Nedjai vit et travaille à Alger.

(*) Dictionnaire Mansour Abrous