Dar Mustapha Pacha est un palais destiné au chef de la Régence qui fut élevé dans le centre vital du pouvoir, près de Dar Hassan Pacha et de la Djenina. Il est moins modifié de tous les autres palais Ottomans, et il conserve aujourd’hui l’une de ses trois portes d’entrée d’origine au 12 rue des Frères-Mécheri (ancienne rue Emile Maupas / rue de l’Etat-Major avant 1916). Il est ainsi construit entre 1789-1799 par le Dey d’Alger Sidi Hassan Pacha (1791 – 1797), dit Hassan Pacha El Khaznadji (le Trésorier), ministre des finances du Dey d’Alger Mohammed Ben Othman. Plusieurs dates de construction existent selon de différents sources ; cependant, une plaque de marbre au dessus de la porte de la grande sqifa précise que le palais a été achevé l’an 1214 de l’hégire, ce qui correspond à la période du 4 juin 1799 au 23 mai 1800, selon Marion Vidal-Bue (cf. Villas et Palais d’Alger – Du XVIIIe siècle à nos jours).

Le palais fut édifié pour le Dey Mustapha Pacha et sa famille, en tant que Résidence secondaire du Dey. A partir de 1830, la demeure est occupée par des généraux français notamment le général Trobriant.

Entre 1860 et 1863, une institution pour jeunes demoiselles fut installée. A cette date, le département d’Alger acquit Dar Mustapha Pacha pour y installer la Bibliothèque nationale jusqu’en 1948 après avoir abriter un musé d’art antique. Le musée embryonnaire y fut également hébergé. Affecté en 1946 à l’enseignement des études islamiques, puis au Ministère des Affaires religieuses dans les années 1990, le palais est classé Monument historique depuis 1982. En 1962, le Front de Libération Nationale y installe ses services administratifs.

Ce palais a été restauré récemment et il est ouvert au public aujourd’hui en abritât le musée national de la Miniature, de l’Enluminure et de la Calligraphie. Le musée possède une collection de miniature  du monde arabe, des manuscrits de d’Afrique du nord.