Musée National Public des Arts et Traditions Populaires (MNATP)

Musée National Public des Arts et Traditions Populaires (MNATP)

9, Rue Mohamed Akli Malek, Alger Wilaya d Alger Algérie

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+213 21 43 99 08
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À propos

Le musée national des Arts et Traditions populaires (MNATP) occupe le palais dit Dar Khedaoudj el Amia datant du xvie ou du xviiie siècle et situé dans la basse Casbah. Le palais connaîtra plusieurs propriétaires avant d’être érigé Musée national le . Le palais est construit en 1570 par Yahia Rais, officier de la marine algérienne, cette riche demeure est construite dans la Basse Casbah, sur un site appelé Souk-el-Djemaâ (littéralement « Marché du vendredi »), bordant la rue Mohamed Malek.

Le Musée national des Arts et Traditions populaires, occupe un palais bâti vers 1570 par Ramdane Pacha. En 1783, le palais fut loué au riche négociant en blé Michel Cohen Bacri. Vers 1789, il devint la propriété de Hassan Khaznadji, trésorier du Dey Mohamed Ben Othmane, qui l’acheta pour en faire don à sa fille Khedaoudj. Après la mort de celle-ci, sa nièce et son neveu, N’fissa et Omar, héritèrent le palais.

Après la Conquête de l’Algérie par la France en 1830, l’État français en prit possession, et après avoir indemnisé les héritiers et en fait la première mairie d’Alger. En 1860, la partie ouest du palais fût transformée à l’occasion de la visite de l’impératrice Eugénie, à laquelle Aziza Bacri, la petite fille de Michel Cohen Bacri servit d’interprète. C’est sans doute à cette époque, que toute la partie ouest fut agrandie. Propriété de la fille du Dey, elle fut occupée par le trésorier du Dey Med Ben Athmane, elle fut ensuite, la 1ere mairie Française d’Alger, en 1909, elle devient l’hôtel particulier du premier président de la cour d’appel. Le palais a connu plusieurs transformations et occupations jusqu’en 1939, date à laquelle il fut affecté au service de l’artisanat.

L’idée de la création d’un musée d’art populaire en Algérie remonte au début du siècle dernier, 1904, lorsque le gouverneur Général de l’Algérie à l’époque notant la déperdition de cet art (abolition du système des corporations qui avait porté un coup rude à la production artisanale) voulut relancer l’artisanat et les savoir-faire ancestraux, pensa à la création d’une institution muséale pour la sauvegarde de ces derniers.

En vue de la constitution du fond, des expositions d’Art musulman eurent lieu dont deux très importantes qui mirent en valeur des œuvres de très haut niveau : celle préfacée par G. Marçais 1905, qui eut lieu au musée des Antiquités, et celle de 1924, préfacée par Berque qui s’est tenue à la Medersa Franco musulmane d’Alger, inaugurée en 1903. Des pièces exceptionnelles y furent exposées dont certaines appartenaient au privé.

Des noms illustres de l’artisanat algériens trouvèrent leur place dans le musée des ATP qui fut inauguré en 1961 et auquel ensuite le gouvernement algérien lui donna ses lettres de noblesse, par décret No 87-215 du , il est érigé en Musée national des Arts et Traditions populaires. La batisse a subi des travaux de réhabilitation après 2003.

 

 

Collections

Le musée ayant pour vocation de faire découvrir le patrimoine rural et traditionnel de l’Algérie. Les œuvres conservées au musée sont celles consacrées à la vie quotidienne tels que des vêtements, des bijoux, des tapis, des poteries, vannerie, orfèvrerie, céramiques, broderies, dinanderie, miniatures, mobilier ainsi que plusieurs autres pièces exceptionnelles de l’artisanat algérien. En plus des objets ethnographiques, le musée conserve un fond documentaire photographique de plus 20 000 réparties entre photographies anciennes et clichés noir et blanc.

En plus de ces dépôts, une politique d’acquisition, sous forme d’achats et de donations est engagée par le musée. En 2008 le fonds patrimonial du musée été estimé à plus de 2 000 objets. Pour l’année 2007, le musée a acquis 100 objets dont 75 ont été achetés et 25 reçus comme donation, tandis pour l’année 2006, le musée a acquis 84 objets dont 59 objets achetés et 25 objets reçus comme dons.

On y trouve, des fioles en cuivre avec des inscriptions en argent, des marteaux pour casser le sucre, des coffrets en argent présentant une décoration de volutes se terminant par des granulés, des tissages très colorés aux motifs géométriques de la région de Boussaâda (Wilaya de M’Sila), des tapis de Chechar (Wilaya de Khenchela), des poteries de la région de Taher (Wilaya de Jijel) et des Aurès, des tapis à points noués de la région de Babar (Wilaya de Khenchela), des bijoux, vêtements traditionnels et meubles algérois, des instruments de musique, des bijoux de Tlemcen, de la Kabylie et de Médéa, des tapis d’Adrar et de la Nememcha, des tissus d’ameublement tissés en fils de soie du M’zab, des costumes, des broderies, des poteries et des ustensiles targuis, kabyles ou des Aurès, des bagues en argent de Timimoun et Tamanrasset, des fibules de Sétif et d’El Bayadh, des Caftans algériens de Tlemcen et d’Alger.

Une des pièces du musée est dédiée aux miroirs, des objets finement travaillés et ornés. Parmi eux, figurerait celui qui aurait causé la cécité de la princesse khadijah khaznadji dite Khedaoudj.

 

 

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